Le président Obama s’est finalement décidé, ce sera un Chien d’Eau Portugais! Pendant une semaine entière, on a vu et revu des photographies, des films, des descriptions de la race, tout, tout, tout sur le Chien d’Eau Portugais! Prédiction : d’ici 2 ans, le Québec sera envahi de pseudo-éleveurs de cette race. Moins une race est populaire, plus elle est propre. C’est quand elle devient populaire que les choses se gâtent! Une race est dite propre quand les éleveurs, peu nombreux, maintiennent des standards de morphologie stricte, contrôlent la généalogie et, bien sûr, ne reproduisent que des comportements équilibrés. Certains, iront même chercher des sujets aux quatre coins du monde pour s’assurer d’obtenir une généalogie des plus diversifiées et ainsi éviter au maximum les possibilités de consanguinité. Cela leur permet également de trouver les plus dignes représentants de leur race tant au niveau comportemental que morphologique.
Prenons le Dalmatien comme exemple. Cette race de chien a été surexploitée dans les années 70 et 80 à cause du film bien connu de Walt Disney “Les 101 Dalmatiens”. Tout le monde voulait avoir un Dalmatien comme dans le film, c’est si intelligent et on veut le protéger de la terrible Cruella. Résultat, la race est devenue très fragile aux maladies et ils ont à tort une mauvaise réputation d’agressivité soudaine et sans raison. Malheureusement, au Québec, aucune loi ne régit tout ce qui touche les animaux domestiques. Ils sont considérés comme un bien, au même titre qu’un fauteuil ou une table. Concrètement, cela veut dire que n’importe qui peut s’improviser éleveur et produire des chiens. Même famille, antécédents de maladie chronique, mauvaise conformation, peu importe, c’est payant! Donc, plus une race de chien devient populaire, plus celle-ci est promesse de bénéfices. Cela entraîne une profusion de maladies comme la dysplasie de la hanche chez les chiens de grande race, la surdité et le nanisme par exemple.
Et oui, voilà pourquoi les chiens croisés ont la réputation d’avoir une santé de fer. La consanguinité étant impossible et les qualités d’une race venant pallier aux défauts de l’autre. Solution : le gouvernement devra dicter des lois claires sur l’élevage de chiens, comme en Europe. Il a déjà fait un pas en avant avec la nouvelle loi en préparation afin d’enrayer les usines à chiots. Le texte de loi n’est pas encore clairement défini, mais l’enregistrement des élevages deviendrait obligatoire, le contrôle en serait donc facilité.
En tant qu’acheteur éventuel, vous devez poser des questions avant d’acheter un chien. D’où vient-il? Puis-je voir les parents? Est-ce que le carnet de santé est à jour? Ai-je une garantie écrite pour la santé du chien? Votre meilleur guide : votre vétérinaire. Lui seul peut détecter un quelconque problème de santé, maladie héréditaire ou non.
Une visite chez votre vétérinaire devrait être planifiée dans les jours suivants l’achat d’un chien, peut importe d’où il provient.
Soyez honnête, connaissiez-vous le Chien d’Eau Portugais avant qu’il ne fasse son entrée à la Maison Blanche?