Prenez note que cette chronique a été écrite sans note, je me suis fié à mes recherches passées.
Il existe 2 pays précurseurs pour les chiens en général, soit pour la création de races, de compétitions canines ou simplement pour l’amour viscérale des chiens : L’Allemagne et la Belgique.
Avant la première grande guerre mondiale, une race de chien était impliquée dans tous les conflits, peu importe le pays qui l’utilisait : le Airedale! Pour les allemands, c’était devenu une insulte! Ils se sont donc mis en tête de créer « LA » race de chien de guerre par excellence, premier essai : le Boxer! Ils se sont cassés la gueule royalement, le Boxer est un excellent chien de famille, il a certaines aptitudes pour la garde, mais pour la guerre…zéro! C’est alors qu’un officier de l’armée allemande, le capitaine Von Stefanitz, a créé une compétition pour trouver le chien de guerre par excellence, cette compétition s’appelle : le schutzhund (chien de travail en allemand). La compétition est divisée en 3 épreuves différentes : 1- Pistage 2- Obéissance 3-Protection Tous les chiens allemands doivent avoir du « mordant », peu importe la race, même les chiens de chasse! C’est dans leur culture. Bref, le chien qui passait ses 3 épreuves pouvait porter le titre de Berger Allemand. Avec le temps, le standard de la race s’est affiné, la compétition aussi. Von Stefanitz avait des reproducteurs noirs, fauves, blancs, etc… La seule chose qui lui importait, était l’aptitude au travail, le standard n’avait pas d’importance! Tellement, qu’au moment de sa mort, il n’y avait toujours pas de « standard écrit ». Ceux qui ont repris la race à sa suite, on écrit un standard officiel et on instaurés plusieurs règles : Hauteur, longueur, couleur (le blanc a été exclu) et autres… Aujourd’hui, il existe deux types distincts de Berger Allemands : lignée de travail et lignée de conformation.
Lignée de travail : Chien plus léger, oreilles et museau plus courts, hanches droites, niveau d’énergie très élevé, maturité plus rapide
Lignée de confirmation : Chien plus lourd, oreilles et museau plus longs, hanches « écrasées » vers le bas, niveau d’énergie variable, maturité plus lente
C’est de loin, le chien le plus facile à entraîner! Si je n’avais que des Berger Allemands à entraîner, je ferais autre chose dans la vie! Ce sont des surdoués du travail, ils apprennent à une vitesse folle, ils « corrigent » même les erreurs du manieur. J’en ai eu une pendant 2 ans, j’aurais pratiquement pu lui enseigner à parler! Pas de négociation, pas de chichi, « tu veux que je fasses quoi pour te faire plaisir »! Le
dévouement qu’il porte à son maître n’est égalé par aucune autre race, s’en est ridicule! C’est très difficile de manipuler le Berger Allemand d’un client. Le chien se lamente, refuse de regarder l’entraîneur, regarde son maître en suppliant quasiment! Comme tous les chiens de Berger, ils ne sont pas fugueurs et ils n’ont pas besoin d’être entraînés pour « être gardien », ils l’ont naturellement!
Les lignées de conformation sont très fragiles des hanches et ils souffrent presque tous de crises de pannostéite à l’adolescence. Avec le Boxer, il s’agit des deux races les plus difficiles à nourrir : Allergies alimentaires, estomacs fragiles, plusieurs cas de pancréatites exocrines. Les lignées de travail sont moins fragiles au niveau des hanches, mais leur niveau d’énergie est tel, que la plupart des propriétaires de chiens n’ont pas les capacités pour gérer un tel chien.
Et non, un Berger Allemand King, ça n’existe pas! Ça veut juste dire qu’il est hors standard…
Carl Girard
Éducateur Canin
Directeur SPA des Cantons