Lundi le 7 juin, à Saint-Barnabé, le pire cauchemar de tout parent s’est réalisé. Un bébé de 21 jours a été tué par un chien. Mardi dans la journée, on ne parlait que de ça à la radio, à la télévision, dans les discussions de Monsieur-Madame tout le monde! Tout le monde y allait de son commentaire! Un commentaire qui revenait souvent dans les nombreuses lignes ouvertes était que les Husky sont des chiens sournois! Ce genre de commentaire se nomme de l’anthropomorphisme : donner des sentiments humains à un animal.
La différence majeure entre un être humain et un animal, c’est la conscience. Cette conscience nous permet de différencier le bien du mal. Le chien, lui, naît avec de l’instinct! L’instinct de prédation, l’instinct de survie, l’instinct maternel et j’en passe. Un être humain, dans une situation difficile, même s’il réagit instinctivement, sous l’impulsion du moment, aura toujours sa conscience pour dicter ses gestes. Le chien, lui, réagit par instinct pur!
La sournoiserie est un sentiment humain, on cache ses vraies intentions dans une situation donnée, la conscience est donc impliquée. Le chien ne cache rien de ses intentions, nous n’avons simplement pas le même langage. Un chien donne des signaux avant de passer à l’attaque, des signaux visuels : le langage corporel.
Le langage corporel canin est universel, tous les chiens ont le même et savent le décoder. Les chiots l’apprennent des adultes, principalement de leur mère. C’est elle qui leur apprend en tout premier lieu ce qui est permis ou non. La mère doit donc être le plus équilibrée possible, afin de transmettre le bon langage aux chiots. Le temps de réaction d’un chien est beaucoup plus rapide que celui d’un homme. Ainsi, déchiffrer son langage corporel est notre seul moyen de devancer l’attaque. Ce langage est composé de différentes postures, coups d’œil et mouvements. Chacun de leurs gestes est un message précis.
Dans le cas de la tragédie de Saint-Barnabé, on ne peut qu’imaginer des scénarios. Aucun adulte n’était sur place, il est donc impossible de savoir ce qui s’est réellement passé. Il y avait plus d’un chien dans la maison, ce qui a pu amener un esprit de meute, de compétition. Le scénario le plus plausible demeure celui d’une attaque prédatrice. Le bébé avait la taille d’une proie et émettait les mêmes sons qu’une proie en détresse, on imagine la suite…
Oubliez la sournoiserie, c’est un vice humain, pas canin!