Border Collie

Une amie m’a téléphoné cette semaine pour me parler de magnifiques petits chiens qu’elle imagine déjà se promener dans son appartement. “Je te le dis, 40 livres maximum, juste la bonne grosseur pour mon 5½, et puis intelligent comme un singe à part de ça!”. 

 Peut-être les avez-vous déjà vus à la  télévision, ou mieux, en personne, ils sont époustouflants à regarder travailler! L’épreuve pour le chien consiste à aller rassembler le troupeau de moutons dans le pré et le ramener à l’endroit indiqué par le manieur, soit un enclos ou autre.  Le manieur n’a qu’un sifflet ou même rien que ses mains pour le guider.  Dans sa position typique, le Border Collie est couché au ras du sol, le regard fixé sur les moutons. Il est prêt à partir, avançant en “coulant” (rampant) vers le troupeau. Au signal du manieur, Bang! D’une détente fulgurante le voilà parti, aussi vite qu’une balle de revolver.  Le rassemblement se fait rapidement, avec efficacité et sans aucune brebis égarée! À couper le souffle! Pourtant, il a l’air plutôt frêle.

Et dans les épreuves d’agilité, il fait des prouesses inimaginables. Le manieur lance le frisbee et WOW, trois pirouettes plus tard le chien l’a attrapé au vol. Épatant! J’en veux un comme ça! Qui saute et qui fait toutes sortes de tours. En plus, on dit que c’est le chien le plus intelligent de la gente canine

Oui, c’est un chien très impressionnant, mais attention, cette boulle d’énergie concentrée n’est pas faite pour tout le monde. Votre petite marche rapide de 30 minutes après le souper, pour lui, c’est juste un réchauffement! Le Border Collie a besoin de travailler énormément, il doit bouger, être stimulé, bref, c’est un hyperactif.

À l’origine, c’était et c’est encore la fierté des Britanniques. Il tient son nom de la région où la race a été développée, près de la frontière écossaise. Son poil est un amalgame de couleurs passant du noir et blanc au merle bleu et même tricolore.  La longueur  du poil aussi est variée, de court à long. Son ossature est plus fine que son cousin australien, ce qui l’avantage beaucoup pour les sauts périlleux. 

Son éducation se résume en deux mots : Soyez intéressant! On parle ici d’un chien de travail pur et dur. Vous devez garder son attention coûte que coûte. Idéalement, vous devriez chuchoter vos commandements (comme pour tous les chiens d’ailleurs!), changer la cadence des pas et éviter les routines de commandements. C’est une véritable éponge, il en redemande constamment et c’est vital pour lui. S’il n’est pas suffisamment stimulé ou s’il manque d’exercice, il est fréquent de le voir affublé de tics nerveux. Il court sans arrêt autour du terrain, se court après la queue, tourne sur lui-même sans arrêt, vous voyez le tableau! 

En famille,  il est très affectueux, autant avec les adultes qu’avec les enfants. Les cas d’agressivité sont rares chez cette race. En bref, le chien rêvé des agriculteurs ou des sportifs infatigables. Gérants d’estrade, s’abstenir!