Berger Blanc

Le Berger Blanc : Allemand, Américain, Canadien ou Suisse?

Difficile de ne pas avoir de crise d’identité, n’est-ce pas? Pourtant, son origine est claire, malheureusement il a longtemps été le mal aimé des pionniers du Berger Allemand. 

Le Berger Allemand qu’on connaît tous est en 1899, par les bons soins d’un capitaine de l’armée allemande nommé Von Stéphanitz. Le capitaine a créé sa race à partir d’un chien de berger qui avait toutes les qualités qu’il recherchait : une fidélité à toute épreuve envers son maître, un amour du travail et, bien sûr, de bonnes dispositions physiques. Le Berger Allemand originel, qui s’appelait Horand, avait des sujets de couleur blanche parmi ses ancêtres. Il était donc naturel de retrouver des sujets blancs parmi ses rejetons, de plus Von Stéphanitz se préoccupait plus des aptitudes au travail de ses chiens que de la couleur du pelage. 

Suite au décès du capitaine, ses successeurs décidèrent d’éliminer les sujets blancs parce qu’ils les considéraient comme  de simples bâtards. Ainsi, tous les Bergers Allemands de couleur blanche étaient éliminés dès la naissance. Heureusement pour eux, une dame du Minnesota, aux Etats-Unis, qui avait en sa possession des Bergers Allemands de couleur blanche permit de les répandre dans toute l’Amérique du Nord, incluant le Canada. Donc, ceux-ci devinrent une race distincte par la force des choses. C’est d’ailleurs en Californie, en 1963,  qu’apparut le premier club de la race du Berger Blanc Canado-Américain. Par la suite, ils devinrent de plus en plus populaires à travers le monde, même en Allemagne! Ce fût la Suisse qui publia le premier standard officiel de la race. Finalement, ce n’est qu’en 2002 que la FCI (Fédération Cynologique Internationale) reconnut la race : elle lui donna le nom de Berger Blanc Suisse. Enfin une identité qui lui était propre!

Physiquement, à part la couleur, il a les mêmes caractéristiques physiques que le Berger Allemand traditionnel. Ce qui malheureusement implique aussi une certaine fragilité au niveau des hanches et des coudes et un estomac des plus sensibles. Côté tempérament, notre beauté blanche est plutôt réservée avec les étrangers, on va  même jusqu’à la qualifier de sensible. La socialisation est donc primordiale dans son cas, afin d’éviter qu’il ne devienne carrément craintif. L’éducation doit commencer dès son plus jeune âge et s’effectuer avec beaucoup de douceur. Il est naturellement  enclin au travail, descendance oblige,  il fera donc un bon chien de famille à condition de lui donner un travail qui lui permettra de dépenser son énergie.